L'homme éléphant en compagnie de Maxim Gaudette – #CercleTP

Le 7 février dernier, nos participants du Cercle ont assisté à la pièce L’homme éléphant en compagnie de l’excellent Maxim Gaudette. La qualité exceptionnelle de l’interprétation des comédiens est l’aspect qui a le plus marqué toutes les personnes qui ont participé au Cercle des Tigres Penseurs. Tous sont épatés par l’interprétation des comédiens. Voici la totalité des commentaires.
L’interprétation
« Une interprétation colossale. » Lucie L analyste d’affaire T1
« Sylvie Drapeau est sublime et tous les acteurs réussissent même sur un fil très mince à ne pas sur jouer » Danielle B, retraitée
« J’aurais voulu que l’homme éléphant meurt dès le début, juste pour ne pas voir toute sa souffrance » Lucie M, gestionnaire de l’alimentation en milieu carcéral.
« Le texte est assez classique et linéaire; c’est vraiment l’interprétation qui fait toute la différence. Même sans le texte, j’aurais reçu toutes les émotions. Benoît McInnis est formidable » Chantal D, avocate
« … Aussi la façon de se déplacer de Benoît participe à nous atteindre avec beaucoup d’émotions » Jean François B
« Après quelques minutes de la pièce, j’avais déjà une idée générale de ce qu’allait être la fin, alors je me suis dit que je ne voulais pas trop m’attacher au personnage parce que je devinais comment il allait mourir; mais l’interprétation des comédiens est tellement incroyable que cela m’a fait embarquer dans la pièce, je me suis attachée à tous les personnages et cela m’a beaucoup émue. » Olivia B, étudiante au collégial
« Derrière un handicap physique monstrueux, on voit un homme sensible, intelligent et pour son malheur, imaginatif, comme le dit le docteur dans la pièce. Sensible, intelligent et imaginatif… pour son malheur, cela traduit très bien l’ensemble de la pièce. Ce n’est pas juste dit, l’acteur le vit dans son jeu remarquable. » » Michel V, médecin de santé publique
« L’interprétation de Benoit McInnis avec sa voix qui râle, c’est quelque chose de très impressionnant et toute sa déformation corporelle tout au long de la pièce c’est magistral. Il doit avoir besoin d’un physio après et d’un massage. » Chantal St-A
« Le prêtre, je le crois sincère. Il est croyant, il a vraiment une volonté que les gens soient heureux comme lui. » Chantal D, avocate
« Quand le médecin pleure à la fin, c’est très troublant. » Maxim Gaudette, comédien
Le texte
« Cette pièce c’est l’exploitation sous toutes ses formes. Mais lui, ne participant pas à la société, il l’observe. » Lucie L analyste d’affaire T1
« Être aussi lucide sur le monde comme Merrick, c’est fort. » Maxim Gaudette, comédien
« J’étais surprise que la première femme qui accepte Merrick, soit une actrice. J’étais dégoutée de voir à quel point certains profitent des autres. » Emma D, étudiante au collégial.
« Toutes les classes venaient le voir comme quelqu’un de pas intelligent, comme un pauvre miséreux, ils oublient qu’il s’agit d’un être sensible et très intelligent. » Michel V, médecin de santé publique
« Je voyais l’homme éléphant comme un miroir de notre société, où tout le monde a son agenda. C’est aussi tout le drame humain de la santé, des maladies orphelines et de la science qui n’a pas de solution. » Larry K, entrepreneur, gouvernance
« Les gens de la haute société viennent pour leur prestige personnel. Il est dans une prison dorée » Lucie M, gestionnaire de l’alimentation en milieu carcéral.
« … Mais c’est mieux que tout ce qu’il a connu depuis l’enfance. » Maxim Gaudette, comédien
« Il est en relation, il peut communiquer. Il y a différentes façons de communiquer. Pour lui c’est hyper important d’entrer en relation avec les autres. La vraie prison c’est la solitude. » Chantal D, avocate.
« La vraie relation, c’est avec l’actrice, à partir du moment où elle fait de la broderie en sa présence. » Danielle B retraitée
« Toute son appropriation des personnes qui le visitent et qu’il considère ses amis, ce qui lui fait dire — je suis un homme normal —, et qui l’amène à honorer ces gens là, ceux qui lui portent une attention, font en sorte qu’il finit par se créer un monde intérieur » Chantal St-A
« D’ailleurs, il le dit : ce sont ses amis et ça ne se monnaye pas une relation d’amitié » Michel V, médecin de santé publique
« Le désir de se conformer aux règles à l’ère victorienne, on peut constater que ce n’est pas vraiment mieux présentement. Mais cela prend un peu d’équilibre avec des règles si on veut aller quelque part » Danielle B, retraitée.
« On le voit le besoin de quelques règles quand on observe les réseaux sociaux où il y a beaucoup de condamnations. Même les jeunes ont des règles, avec leurs souliers de la même marque, tous semblables » Jean-François B
« Mais dans le cas des jeunes, c’est aussi le besoin de se construire une identité » Chantal D, avocate
« Les règles auxquelles il faut se conformer ne s’expriment plus de la même façon; avant c’était enrobé par la religion, maintenant cela prend des formes plus subtiles » Chantal St-A.
« Toute cette idée des bonnes règles pour ton bien en 1880, on peut retrouver cela encore maintenant sous d’autres formes. C’est encore hyper présent et si tu en déroges, tu le sens, on te le fait savoir. Il y a encore beaucoup de conformisme » Chantal D, avocate
« La politique de droite, c’est confortable ». » Danielle B, retraitée.
« L’homme éléphant, c’est l’élément perturbateur. Il n’appartient à aucune règle. Les gens devant lui sont confrontés à eux-mêmes. » Maxim Gaudette, comédien
« Il dit souvent des vérités que l’on ne veut pas entendre » Jean-François B
« Dans le texte, au moment de la fin, dans ce qu’explique le docteur, il y a quelque chose à tirer par rapport à ce qu’on vit présentement » Maxim Gaudette, comédien
« Que le directeur refuse à la fin d’ajouter les dernières phrases du docteur, tout revient encore dans les règles » Jean-François B
« Le texte, c’est comme la dissection des classes sociales qu’on a beaucoup en Angleterre. Que ce soit dans le Cirque ou la haute société. Le texte rappelle qu’on nivelle par le bas toute la société. » Larry K, entrepreneur, gouvernance
« Le texte traduit le trouble de la plupart des personnages. » Chantal D, avocate
« Chacun amène ses propres bibittes face à l’étrangeté » Larry K, entrepreneur, gouvernance
« Il y a une scène qui m’a beaucoup choquée, c’est quand le docteur renvoie l’actrice. Il peux-tu le laisser vivre! » Chantal D, avocate
Mise en scène, scénographie…
« Il y a des scènes très fortes comme celle du gant. Toute la gestuelle est très pleine de sens. Sylvie Drapeau la joue tellement bien que l’on se demande si elle va reculer ou si elle va lui donner la main. On reste suspendus un peu dans le temps, il y a des secondes où on ne sait pas ce qu’elle va faire ». C’est très bien mis en scène et très bien interprété » Lucie M, agente en milieu carcéral
« Moi, je suis restée dubitative face à ce personnage de l’actrice. Je me demandais, tout au long, si elle jouait un rôle face à lui, jusqu‘à la scène où elle se déshabille. » Chantal D, avocate
« … ce sont des scènes très fortes ces deux moments-là. D’ailleurs, à la scène du gant elle refuse la première main qu’il lui offre » Maxim Gaudette, comédien
« C’est très beau ce geste du personnage joué par Sylvie Drapeau. C’est rassurant sur l’espèce humaine que l’on puisse se rapprocher même si tout te repousse. » Danielle B, retraitée.
« Il y a des scènes qui me rappelaient La Belle et la Bête avec le déchirement de l’homme assoiffé d’amour sous son enveloppe rébarbative » Jean-François B
« C’est intéressant l’interprétation où on n’a pas simulé toutes les déformations avec des prothèses » Larry K, entrepreneur, gouvernance
« … C’est même plus dur, parce qu’on l’imagine avec des prothèses. Si elles avaient été là, nous aurions été intéressés par le procédé technique. Là, avec cette très belle interprétation, très physique on est plus touché. » Jean-François
« Le début, j’ai beaucoup aimé que l’on voie le personnage se transformer » Maxim Gaudette, comédien
« … C’est d’ailleurs l’image de Léonard de Vincy avec l’homme au triangle d’or, je crois. » Danielle B, retraitée
« L’horloge immense, au début, je ne comprenais pas pourquoi les aiguilles tournaient à l’envers et c’est ma sœur qui m’a expliqué qu’il est à l’intérieur donc il les voit à l’envers » Olivia D, étudiante au collégial