NON FINITO – Un samedi au #CercleTP en compagnie de Jean Maheux

Ce samedi 22 avril, à 15 h, Jean Maheux accueillait nos participants du Cercle des tigres penseurs aux Écuries, pour assister à Non Finito, interprété par Claudine Robillard.
La pièce, le texte, le sens
« Les projets qu’on élabore, parlent des besoins que l’on porte en soi. Un peu comme celui qui veut être une rock star, c’est le besoin de vivre intensément. » G Jean-Gilles, courtier immobilier
« C’est réaliste, c’est le quotidien, des évidences, on dirait parfois un documentaire » JA Gamache, intervenante physique
« Le texte, nous n‘avons pas de distance, nous sommes inclus. » Jean Maheux, comédien
« Quand ce n’est pas terminé, est-ce un échec ? Moi ça m’a beaucoup parlé et ça m’aide à comprendre que finalement ce n’est pas grave si on ne va pas au bout d’un projet. Surtout si le cœur n’y est plus. Il faut arrêter l’obligation due à la raison. Finalement c’est moi seule qui ai le choix. C’est plus efficace que ma thérapie. » JA Gamache, intervenante physique
« Les projets non-finis, cela ne dépend pas juste de nous. Souvent, ce sont les circonstances qui décident pour nous. » C. Rochefort, retraitée
« On a tous des projets non finis et des rêves qui paraissent inatteignables ou un peu fous. Comme moi qui, un peu comme celui qui veut être une rock star, rêve, de me retrouver sur une scène et juste dire : «Bonsoir Montréal ! » G Jean-Gilles, courtier immobilier
« Pourquoi faut-il avoir des projets précis plutôt que laisser émerger ce qui peut venir du cœur. Parfois parce qu’on a investi beaucoup dans un projet on continue même si le cœur n’y est plus. » N. Lemire, consultante
« Une question qui m’a intéressée: est-ce qu’on peut laisser des projets qui peuvent être continués par d’autres ? » JA Gamache, intervenante physique
« Bien, il y a plein de parents qui font ça avec leurs enfants, les forçant à réaliser leurs propres rêves…» G Jean-Gilles, courtier immobilier
«… Et la cela devient une charge pour les enfants » N. Lemire, consultante
« Tout le discours se situe dans une sphère un peu philosophique, je n’en recevais pas toujours le sens. Lors de la liste de choses pas accomplies, j’ai eu un drôle de sentiment. Toutes ces choses là, pas terminées, sauf la pertinence du spectacle, ça laisse une sorte d’inconfort » Jean Maheux, comédien
« Je n’arrive pas à placer cette pièce dans une catégorie. J’aurais eu besoin de me faire mettre sur une voie. Il me manque un morceau de viande. Quelque chose de consistant. » M. Miville, dessinateur concepteur mécanique
« C’est vrai que ce n’est pas clair à la fin, il manque quelque chose. Moi, j’aime bien l’exercice de me demander comment j’aurais fini cela. D’ailleurs c’est surement ce que je vais faire dans l’auto en retournant chez moi. » N. Lemire, consultante
« Moi, ça m’a laissé dans le fossé. Au début je me demandais où nous nous en allions, mais c’était intéressant puis vers la fin, quelque chose manque, ce qui fait qu’on ne voit pas le sens. C’est un peu comme le personnage du comédien dont on entend plus parler, qu’on abandonne dans le désert, un peu comme nous sommes abandonnés, nous. » M. Miville, dessinateur concepteur mécanique
« Parfois des choses, des impressions, quelque chose s’est imprimé et qui résonne en moi, qui reviendra plus tard. »
Jean Maheux, comédien.
« Moi, je n’ai pas été déroutée. J’ai transposé ça dans ma vie. J’ai vu tout au long, mes projets non finis. » N. Lemire, consultante
« Moi, j’aime qu’on se questionne tout au long. » G Jean-Gilles, courtier immobilier
« Je trouve la question intéressante, mais cela n’a pas fait avancer ma réflexion. » M. Miville, dessinateur concepteur mécanique
« Le théâtre qui donne des solutions, c’est moins intéressant » Jean Maheux, comédien
« Elle [l’auteure] est à l’aise avec ça. Elle a fait le deuil de son projet en enterrant le tout. Comme une sorte de vide pour permettre qu’un nouveau projet émerge » G Jean-Gilles, courtier immobilier
« Je trouve que le théâtre est trop perçu comme du divertissement. C’est aussi quelque chose qui te travaille par en dedans et moi je pense que oui c’est du divertissement mais c’est bien plus que ça. J’ai beaucoup aimé. » G Jean-Gilles, courtier immobilier
« Le théâtre, nous donne la chance d’être à la fois ensemble, tout en recevant la pièce chacun avec sa personnalité. Il nous redonne notre identité pas notre individualisme. On n’est plus tout seul avec la question qui s’adresse à beaucoup de gens. » Jean Maheux, comédien.
« Peut-être qu’il y a une question de génération dans la façon de réagir. Certains se cherchent plus à l’intérieur d’eux-mêmes et sont moins ouverts aux autres. J’imagine que dépasser ce stade là, ça doit être plus fatiguant à accepter ce genre de façon de faire » G Jean-Gilles, courtier immobilier
« Toute l’histoire des iraniens m’a questionnée. Parce que, eux, des projets non finito, ils vont en avoir beaucoup avec les difficultés qu’ils vont connaître ici. On est touché par leur histoire mais je ne crois pas la fille qui désire de gagner 500,000$ afin d’être libre » C. Rochefort, retraitée
« Moi, cela m’a mis un peu mal à l’aise que l’on s’approprie les difficultés des iraniens. On est loin de cette souffrance » Jean Maheux, comédien
« Moi, comme haïtien, j’ai de la difficulté avec quantifier ce qui est dur ou pas dur à vivre. Les québécois sont durs avec eux-mêmes face à ce qui se passe ailleurs. La souffrance c’est difficilement quantifiable. » G Jean-Gilles, courtier immobilier
« Toute la scénographie, est très intéressante. Le passage d’une dimension à 2 dimensions à 3… » Jean Maheux, comédien.
« Moi j’ai aimé ça et j’ai tout vu ce qui n’était pas là, comme la maison, les frigos, par exemple. C’est peut-être parce que je lis beaucoup de romans. La poudre rose c’était magique. » A. Jean-Gilles 8 ans.
« La mise en scène aussi est surprenante. La façon que les choses bougent, la table à titre d’exemple. La façon qu’a chacun d’entrer en scène… C’est travaillé au quart de tour. » Jean Maheux, comédien
« Le jeu. Les acteurs jouent sans avoir l’air de jouer. Ça c’est très réussi. » G Jean-Gilles, courtier immobilier
« On marche avec l’agente immobilière, tout au long de la visite de la maison… » Jean Maheux, comédien.
« Lui, quand il met sa cravate, c’est comme pour montrer qu’il est devenu ce prestigieux architecte » G Jean-Gilles, courtier immobilier
« Le jeu, ici, c’est de déconstruire le jeu. » Jean Maheux, comédien